San-Giuliano

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San-Giuliano
San-Giuliano
Favalello, chef-lieu de la commune
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Costa Verde
Maire
Mandat
François-Xavier Ceccoli
2020-2026
Code postal 20230
Code commune 2B303
Démographie
Population
municipale
764 hab. (2021 en augmentation de 12,68 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 18′ 55″ nord, 9° 29′ 29″ est
Altitude 150 m
Min. 0 m
Max. 295 m
Superficie 23,93 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Castagniccia
Localisation
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San-Giuliano
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San-Giuliano

San-Giuliano est une commune française située dans la circonscription administrative départementale de la Haute-Corse et la Collectivité de Corse.

Avec près de 2400 hectares, c'est la plus grande commune de la Costa Verde, microrégion de la plaine orientale.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de San-Giuliano est allongé sur 4,10 kilomètres du nord-ouest au sud-est depuis les contreforts du mont Castello-d’Osari (altitude 1 109 mètres, sur la commune de Santa-Reparata-di-Moriani) jusqu'à la mer Tyrrhénienne.

Communications et transports[modifier | modifier le code]

La RT 10 (ancienne route nationale 198) reliant Bastia à Bonifacio traverse la frange maritime de la commune sur 6 kilomètres du nord au sud. Elle est desservie quotidiennement par un service d'autocars. Par la RT 10, San-Giuliano est à 25 kilomètres d'Aléria et 45 de Bastia.

La D 52 traverse la commune du sud-est au nord-ouest depuis la RT 10 jusqu'au col de Gugliani en passant par le centre INRA, puis se dirige vers Cotone (commune de Sant'Andréa-di-Cotone).

La D 152 borde la commune au nord depuis la RT 10, contourne Careggia et Favalello, puis file au nord vers Cervione. Favalello est à 4 kilomètres de Cervione par la D 152, et Careggia à la même distance par un embranchement de la D 152 (D 552) qui rejoint la D 71[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune est bordée au nord par Cervione, à l'ouest par Sant'Andréa-di-Cotone et Chiatra, et au sud par Canale-di-Verde.

Communes limitrophes de San-Giuliano
Sant'Andréa-di-Cotone Cervione -
Chiatra San-Giuliano -
Canale-di-Verde Canale-di-Verde -

Habitat[modifier | modifier le code]

San Giuliano est constitué de hameaux et lieudits, dont Alistro, San Gavino, Rascine, Onéo, Favalello, Careggia, Pantaglione, Piedisardu, Campu a Pagliaghiu, l'INRA et anciennement le hameau de Pugliucciu, aujourd'hui abandonné.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Alesani, fleuve côtier qui descend de la Castagniccia, traverse la commune d'ouest en est avant de se jeter dans la mer Tyrrhénienne.

L'Alistro, autre fleuve côtier, approche longuement la limite de la commune au sud, mais n'y pénètre qu'à son embouchure.

Divers ruisseaux irréguliers arrosent aussi la commune, notamment le ruisseau de Prunello, qui prend sa source sous Favalello, part vers l'ouest, et quitte la commune avant de se jeter dans la mer.

Le voisinage de la côte, anciennement marécageux, comporte encore une zone de marais à Canniccia, mais aussi plusieurs bras morts de cours d'eau au voisinage immédiat de la mer, tel le Fosse d'Acqua viva, alimenté temporairement par le ruisseau de Vado.

Climat[modifier | modifier le code]

Une station météorologique est ouverte le à Alistro, à 65 mètres d'altitude[2].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

San-Giuliano est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), cultures permanentes (22,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), prairies (5,9 %), terres arables (4,7 %), zones urbanisées (1,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

San Giuliano est la transcription d'origine italienne du corse San Ghjulianu, signifiant « Saint Julien », saint patron de l'église piévane de Campoloro, depuis probablement le IXe siècle[12]. Le toponyme San Giuliano, datant de l'occupation génoise, a été conservé par la France lors du rattachement.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant le rattachement de la Corse à la France en 1768, San Giuliano faisait partie de la pieve de Campoloro. Son église était église piévane.

Le , un Socata TB20 s'écrase en bord de mer, les 2 occupants sont tués

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1925 1943 Jean- Jacques Ottomani   Directeur de l'école de Sant'Andréa-di-Cotone.
1965 mars 2008 André Micheli UDF  
mars 2008 En cours
(au 30 avril 2014)
François-Xavier Ceccoli DVD-LR Chef d'entreprise

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

En 2021, la commune comptait 764 habitants[Note 2], en augmentation de 12,68 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
336534503434500503474595442
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
366299213215255185184204197
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
218220201150228224149109252
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
461500542593608606605687749
2021 - - - - - - - -
764--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

San-Giuliano dépend de l'académie de Corse. Il y a une école maternelle et primaire sur la commune. Les élèves commencent leurs études à Cervione, au collège[17].

Santé[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

  • Station régionale de l'INRA consacrée à l'agrumiculture et à l'adaptation de fruitiers exotiques, installée depuis 1965.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Architecture sacrée[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Julien (San Ghjulianu) à Favalello. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[18]. Construite en 1884 à l'emplacement d'une ancienne chapelle. S'y trouvent deux tableaux (toile peinte à l'huile) Chemin de croix (fin XIXe siècle) et Donation du Rosaire (limite XVIIe siècle - XVIIIe siècle) ainsi qu'un calice et une patène en argent fondu, doré et ciselé datés de la 2e moitié du XIXe siècle. Ces objets sont repris à l'inventaire préliminaire de 1999.
  • Ancienne église paroissiale Saint-Julien près de Casalta (2e quart XVe siècle ; XVIIe siècle, XVIIIe siècle). Elle est datée de 1443 (chiffres romains sur une pierre de l'angle sud-est). Désaffectée. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[19].
  • Chapelle Saint-Joseph au lieu-dit Careggia. Construite aux XVIIIe siècle, XIXe siècle, elle est restaurée au cours de la deuxième moitié du XXe siècle.
  • Chapelle Sant'Antone au lieu-dit Sant'Antone, partiellement ruinée. Selon des travaux historiques, elle aurait été construite au Moyen Âge (XVe siècle) à l'emplacement d'une église paléochrétienne. L'édifice est devenu un ermitage au XVIIe siècle. Remis en état, il est doté de tout le nécessaire au culte. Dans le troisième quart du XVIIIe siècle, il est rattaché à la mense épiscopale d'Aléria. En 1778, il sera érigé en canonicat.

Les édifices ci-dessus sont tous repris à l'inventaire préliminaire en 1999. Propriété publique, ils sont non protégés MH.

  • Chapelle Torra a i Caselli ruinée, au lieu-dit Caselli.

Autres[modifier | modifier le code]

Sémaphore et phare d'Alistro.
  • Le bâti ancien : plusieurs maisons et fermes de la commune de San-Giuliano, datées des XVIe siècle et suivants, ont été étudiées et reprises à l'inventaire préliminaire en 1999. Elles sont toutes en schiste. Les toits sont traditionnellement couverts d'ardoise. Des tuiles ont fait leur apparition lors de récentes réfections des toitures.
  • Le phare d'Alistro, construit à deux kilomètres du rivage. Il ne signale aucun danger ni port. Il est pour les navigateurs de repère de toute la côte orientale, une longue côte autrement sans repère. Le sémaphore d'Alistro a été reconstruit en 1986-1987. Équipé de matériel radar et visuel performant, il est armé par le personnel de la Marine nationale. Il est toujours en activités. Propriété de l'État,il est repris à l'inventaire préliminaire en 1999, mais n'est pas protégé MH.
La tour Fiorentine
  • La Tour Fiorentine (Torra Fiorentina), tour génoise érigée en 1580[20], partiellement ruinée, et sa plage éponyme.
  • La Torra Ciliacci.
  • La « tour d'Alistro », au sud de l'embouchure de l'Alistro, se trouve sur la commune de Linguizzetta.
  • Le hameau de Favalello, sur lequel était anciennement située la mairie, se dépeuple progressivement depuis quelques années, laissant l'architecture du XVIe siècle face à la mer, aux îles d'Elbe et de Montecristo, et dominant une vaste étendue de maquis aux couleurs changeantes au cours des saisons, bercé au rythme des cigales le jour, et du Ghiucciu le soir.
  • Cette situation rappelle celle du hameau de Pugliucciu, aujourd'hui complètement rendu à la nature, posé sur une petite crête à 200 m au sud du précédent, recouvert du maquis et pratiquement invisible depuis la route.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jean -Jacques OTTOMANI, maire de San Giuliano de 1925 à 1943 et directeur de l'école de Sant 'Andria di u Cotone (hameau de Chigliacci). Père de Marc OTTOMANI, né à Favalello, combattant d'Indochine, prisonnier des Japonais en 1945 et décédé tragiquement à Sant ' Andria di u Cotone en 1962. En 1961, il se présentait au poste de conseiller général du Canton de Cervione.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cartes IGN Bastia-Corte au 1/100000 plis D-J4, et Cervione au 1/25000 (4351 OT) plis B9-10.
  2. [PDF] Fiche du poste 20303002, contenant les données publiques de la station Météo-France, consulté le 24 octobre 2015
  3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  9. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  12. Geneviève Moracchini-Mazel in Les Églises Romanes de Corse - Klincksieck, CNRS, 1967
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. école à Cervione
  18. « Église paroissiale Saint-Julien », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  19. « Ancienne église paroissiale Saint-Julien », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  20. « San Giuliano », sur www.villagesdecorse.fr, (consulté le ).